C'est un parfum d'Ecosse qu'on retrouve dans cette ville attrayante du nord de l'Angleterre :
Newcastle : réputée pour ses paysages envoûtants, son équipe de football (l'un des fleurons de
la "league" anglaise) et pour sa salle mythique de concerts. L'Opéra House, un sublime
théâtre à l'Italienne d'une capacité d'environ 800 personnes assises, un petit Royal Albert
Hall sur 4 niveaux qui vous transporte au cœur du célèbre Winterland de San Francisco.
La bière y est excellente et le bar reste ouvert toute la soirée, ce qui n'est pas pour
déplaire à nos amis anglais. Que de moments inoubliables nous y avons vécu !
Souvenons-nous
du concert mémorable du groupe RATDOG fondé par l'ex. Grateful Dead : Bob Weir en juin
dernier, la rencontre entre le rock West Coast, le jazz et le blues bordé d'improvisation
mélangeant spiritualité et liberté musical et servi par une facilité technique et sonore
impressionnante et cela 3h durant. "Great" fut aussi la performance du Jefferson Starship
en octobre dernier, un voyage pendant prés de 3h au firmament des sphères crées par la
combinaison imaginaire des Kantner, Balin et consorts.
En ce 28 janvier 2003 l'événement est "énorme" le come back d'Arthur Lee et son
joyau LOVE pour revisiter l'album légendaire "Forever Changes".
Un peu d'histoire :
nous sommes au milieu des années 60 à Los Angeles et le génial chanteur/compositeur A.
Lee va marquer de son sceau à jamais l'histoire du rock en fondant avec son compère
Bryan Mac Lean (une pensée pour lui) le groupe Love, entraînant la pop vers des territoires
ou peu d'artistes se sont aventurés depuis ! Influencent les Doors ou le look de Jimi
Hendrix et engendrant une descendance qui le vénère (Blur, Pale Fountains, Belle and
Sébastien…).
L'apogée fut atteint en 1967 avec l'album Forever Changes qui laissera une trace indélébile
dans l'histoire du Rock !
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Après quelques années passées à croupir en prison pour une vague histoire d'armes à feu A.
Lee est de retour ce soir accompagné par ses 4 acolytes du groupe Baby Lemonade.
Il nous
apparaît fidèle à lui-même : bandana noir, chapeau de cowboy, chemise en cuir… et dés les
premières notes d'Orange Skies, on a compris que la soirée sera intense. Le son est
clair,
la voix du maître sublime reste inégalée, 3 morceaux pour chauffer la salle et quelle
ambiance !!! Et les voilà rejoint par une section de cordes et cuivres, des musiciens
suédois qui feraient pâlir d'envie certains orchestres symphoniques.
Nous voilà plongés dans l'univers de Forever Changes "Alone again or", superbe introduction corde,
trompettes et guitares acoustiques sont à l'unisson et tout le long de ce concert
incroyable se mêlent guitares doucement psychédéliques et arrangements de cordes somptueux.
A. Lee, dont le charisme n'a pas changé, a conservé certaines valeurs : " hommage a ce grand
homme" Everybody's got to live/Instant Karma pour John Lennon.
Le parallèle avec la situation moyenne orientale c'est "The Red Telephone", et à Bush et
Blair il offre ce plaidoyer "Live and let live" !
Le rappel fut magique "Seven an seven is", le public est conquis et lui rend bien.
Thank you Mister Lee, pour 2 heures de contes de la schizophrénie ordinaire et psychédélisme
de saison.
Alan Martin envoyé spécial permanent à Londres (UK)
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