M O V I E   F E S T I V A L

Samedi 19 juillet 17h30 conférence de presse de Winston Rodney dans le salon d'un hôtel Cannois. Quel Monsieur !!!!
Show superbe et toujours aussi mystique, fabuleux sur " Marcus Garvey " et " Jah no Dead ".
Dimanche 20 juillet 2003 17h conférence de presse de Patrice, difficile vu la balance de Zenzila à proximité. Il propose de la faire dans sa loge (sympa ce jeune homme), il aide même à mettre en place une table et des chaises pour les journalistes (rare comme garçon), donc très gentil, répond très aimablement.

Très très impressionnant sur scène le Patrice, gros charisme, alterne ragga, reggea, soul, folk, rock avec une facilité déconcertante, j'avais entendu beaucoup d'échos positifs sur lui, j'ai vraiment pu le constater par moi-même. Mais voilà ce soir moi je voulais revoir les Asian Dub Foundation. Et comme toujours ENORME. J'adore ces mecs, leurs musiques et tout ce qu'ils représentent. Sans manquer de respect au Peuple de l'Herbe, qui passait juste après, et que j'aime bien aussi : la jungle jouée par ADF puis par des machines (sauf un batteur) il manque un truc quand même. Je suis tellement dérouté que je pars avant la fin, laissant à quelques mètres de moi le batteur et le percussionniste d'ADF entrain d'apprécier le show des lyonnais….et je rate le bœuf final entre le Peuple de l'Herbe et ADF : bien fait pour moi ! Lundi 21 juillet : The Bees pas venus, c'est Amon Tobin qui attaque. Je suis fana des atmosphères sonores de ce brésilien, mais allez savoir pourquoi, j'ai toujours du mal à apprécier les musiques électroniques en concert, à la limite j'aurais du ressortir et écouter sur la plage, mais le rappel ultra énergique m'a tout de même fait bondir et applaudir à m'en brûler les mains.


ci-contre : N. Rodgers

Massive Attack prend la relève, d'ailleurs faut pas se tromper : les 5000 personnes sont visiblement venus pour eux (lui). Je suis un grand fan de Massive (quoi c'est pas de ma faute si la programmation du Cannes Palm Beach est parfaite !!!!), le mur d'images nous rappelle les tristes questions d'actualité, et la réalité triste des chiffres. Je me précipite au devant de la scène quand le Grand Horace Andy attaque Hymne of the big Wheel, car elle tourne cette foutue roue, 3D est bien le seul maître à bord, et il invite seulement Daddy G et Horace Andy à chanter avec lui. Drôle d'impression, comme un manque.

Mardi 22 juillet, le Cannes Palm Beach continu son (superbe) festival avec Benabar, Keren ann, La tordue qui ne vient pas par solidarité avec les intermittents, Mickey 3D eux préfèrent jouer un morceau sans lumières et avec un son étrange, pour expliquer l'importance des intermittents. Deux manières différentes de se montrer concerné, pour ma part je soutiens pleinement cette cause, et je ne me permettrais pas de juger l'action des uns et des autres, mais je crois malheureusement que le public n'a pas la possibilité d'arrêter le coup d'état du gouvernement sur la culture, sinon il n'y aurait même pas eu de débat, d'ailleurs il n'y en a pas eu je crois.

Et non je ne profite pas de cette dernière soirée cannoise car le Nice jazz Festival commence. Il commence même très fort. Le piano de Terrasson dans les arènes me rappelle au doux souvenir de ce lieu magique (dommage il n'est pas avec Leon Parker). J'aperçois la fin de Daara J. qui fait bouger les jardins de droite à gauche. Puis c'est au tour de Joe Jackson de prendre possession des lieux, moment magique très rock, le public présent se rappelle ses 20 ans avec le groupe d'origine, le guitariste, jambe dans le plâtre se déplace sur scène avec une chaise à roulettes : The show must go on. Je pars avant la fin du set, pour voir quelque minutes celui que Mr Lapijover appel le Phœnix : Paolo Fresu. Il m'a littéralement collé sur place avec son interprétation de Porgy and Bess. Pied nu, affalé sur une chaise, comme à la maison, Paolo contrôle tout l'univers sonore de son set, avec bruit de règle claqué et chaise tambourinée, la voix de Dhafer Youssef envoûte le public de Matisse. La grande Dianne Reeves ne s'y trompe pas et vient écouter la fin du set harcelée par un cameraman lui envoyant son projecteur dans la tronche : comme il est bon de ne pas être une célébrité. L'ovation (méritée) les fait revenir sur scène, moi je pars voir un peu de Dianna reeves dans les arènes (quelle voix !!), puis j'alterne Rita Mitsouko, Dianne Reeves pour finir par cette dernière.

Mercredi 23 juillet : ATTENTION journée à marquer d'une pierre blanche, Orishas attaque avec joie sur la scène des arènes. Leur rap cubain fait rapidement de l'effet à l'assistance, je pars voir Jimmy Cliff qui enchaîne ses tubes, rien de nouveau, en rappel j'ai le plaisir d'entendre Bongo Man. Les choses sérieuses commencent. Monsieur Toots Hibert pénètre dans les arènes pleines à craquer, le premier morceau fit skanker tout le monde, d'ailleurs il annonce qu'il sera le professeur et que nous serons ses élèves, le public chantera sur chaque morceau, Louie Louie, Country Road, un medley Monkey man/54-46/Funky Kingston : terrible. Je suis heureux d'avoir revu Toots, je quitte les arènes, les dieux de Cimiez sont avec moi, j'arrive dans les jardins pour la fin du set de Carlinhos Brown, et je retrouve celle que j'aime, devant, sur 'A Namorada'. Je regrette de ne pas avoir pu revoir plus longuement ce showman au grand cœur, au dire de ma douce c'était merveilleux. Normal. Mais maintenant je suis figé dans les jardins. J'attends fébrilement le show des Roots. Pas déçu, encore une fois. Des bêtes de scène, Le plus Grand Groupe de Hip Hop de la planète, tout y passe : morceaux acoustiques guitare, la panthère Rose, So What, version disco de You got me, puis hardcore etc.., solo de batterie avec chorégraphie d'Amhir et du percussionniste. Quelle soirée !

Jeudi 24 juillet. Laurent De Wilde a visiblement des problèmes de son au Fender, mais la double version de Moanin' me fait très plaisir en ce début de soirée. Ensuite petit zapping entre la house efficace et le sax de Jérôme Badini, la trompette toujours aussi Milesienne de Mr Truffaz, le joli set sonore et visuel du Gotan Project, et pour finir en beauté avec Bumcello dans les arènes. Un ami à moi néophyte me disait que le jazz était avant tout, pour lui, synonyme d'improvisation, réponse de Vincent Segal et Cyril Attef à la fin de leur superbe prestation : ils annoncent " 100% improvisation ". De voir Vincent Segal enchaîner violoncelle, contrebasse, basse avec le même instrument est carrément surréaliste. Je les avais déjà vu au Midem, mais je suis toujours ébloui d'entendre la capacité rythmique et mélodique qu'ils arrivent à donner à 2.

Vendredi 25 juillet. Pour la soirée des femmes, je l'avoue, j'attends essentiellement N'Dambi, à tel point que le reste m'indiffère. Je suis réellement très heureux de voir cette extraordinaire chanteuse à Cimiez. Je suis sûr qu'elle a du éblouir tous ceux et celles qui l'ont vu. Je frissonne quand elle chante 'Ode to Nina', R.I.P. J'attend pour rencontrer N'Dambi, je rate un début de crêpage de chignon entre Beth Gibbons et Bebel Gilberto, ainsi que Gianna Nannini dans un olivier. Mais les 20 minutes que je vais passer avec N'Dambi me combleront pour cette soirée.



Samedi 26 juillet. Je regarde arriver Robert Plant et j'écoute un peu l'intro, puis je pars dans les arènes laissant mes amis indéracinables des jardins. Belle voix encore Sam Moore mais avec sa tenue rouge vif, la chaleur doit un peu le plomber, il laisse ces choristes s'exprimer en solo. Remarque Keziah Jones et Omar Hakim sont quand même venus le voir. Je pars au rappel de Soul Man, la chance me souris encore, dans les jardins Robert Plant entonne 'Whole Lotta love', chanté par ce monsieur, ce morceau a quelque chose de très crédible. Keziah Jones n'a pas un très bon son dans les jardins, je vais regarder le gourou du blues Made In Nouvelle Orléans Dr John, tiens comme Mr Plant, décidemment les plus jeunes continuent de vénérer les plus anciens. Autre exemple : pour danser fallait pas aller voir Guetta, fallait entendre la rythmique de Chic avec Nile Rodgers (guitare), Omar Hakim (batterie), et le bassiste dont j'ai pas retenu le nom. Chic ce soir là c'était la leçon de Funk-Dance. Gros son, grosse pulsation, j'espère que Mr Guetta est venu à la leçon aussi.

Dimanche 27 juillet. Magnifique show de Roy Hargroove et son RH Factor. Reggie Washington à la basse, deux batteries et la magnifique voix de Renée Neufville. Roy n'avait pas l'air content après son set, peut-être pas assez d'audience vu l'heure, en tout cas qu'il se rassure c'était réellement magnifique. Corneille fait le plein à Matisse, malgré l'absence de ses musiciens. Salomon Burke sur son siège fait rugir sa voix pour un hommage à Otis Redding. Malia ne manque pas de charme, mais Terry Callier m'appelle à Matisse. Encore un artiste que je suis content de voir à Cimiez : quelle sensibilité. Mais, la faible assistance me fait de la peine. Avec Kool and the gang dans les jardins et Blues Brothers aux arènes, difficile, ce grand monsieur aurait mérité les arènes à 22h30, j'y serais resté assis religieusement. Je vais donc voir si la guitare de Charles Smith et Kool and the Gang peut rivaliser avec celle de Chic et Nile Rodgers 2 jours plus tôt. Joli set avec une très jeune danseuse et une très acrobatique danseuse de Hip Hop (dommage j'étais trop loin pour voir les passes au sol), mais Chic l'emporte haut la main. J'ai rien vu des Blues Brothers, dommage j'aurais bien aimer voir Steve Cropper et Eddie Floyd.

Lundi 28 juillet. John Ellison avait déambulé son imposante stature dans les jardins de Cimiez durant tout le festival, mais ce soir l'ancien membre des Soul Brothers Six assure un bon show bien puissant dans les jardins. Mais cette soirée est évidemment marquée de la présence de Jamiroquai. Ce qui m'aimante dans les jardins en les voyant se remplir, comme je ne les ais jamais vu. Prévu à 22h il monte sur scène à 21h45. Plus de 2h15 de show, mais pas le feu comme je l'attendais. Jay Kay avait l'air comme envoûter par le lieu, et on a eu le droit à un set sur mesure. Ils picorent des morceaux de tous ses albums, ce qui me donne la chance d'entendre 'Blow your mind'. Mais pas de 'Bad girl', '2002', 'Main vain' etc... Un show unique pour se faire plaisir et nous faire plaisir, comme je l'attendais, comme je l'attendais d'ailleurs pour tout ce festival de Jazz.

Mardi 29 juillet. Je navigue entre Lenine et la Phalange Canibal, la belle Beverly Jo Scott et le Trio Sud de Ceccarelli. Après son set avec Paolo Fresu, N'Guyen Lê fait du rabe pour un hommage à Hendrix très intéressant. Mais la fatigue se fait sentir, je profite seulement du son de Bireli Lagrene dans les arènes vu le monde, et je pars sur cet air de Django.

Un dernier mot à dire : merci Mme Sicnasi, et quand vous voulez pour la suite.

Christophe JUAN

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